Agoraphobie et phobie sociale : quelle est la différence ?

De nombreuses personnes souffrent en silence d’un trouble anxieux. Parfois, les pensées intrusives sont telles qu’il est très difficile de se concentrer et qu’il devient impossible d’accomplir des tâches aussi insignifiantes que sortir du lit, manger en public. Comme troubles anxieux, on peut citer l’agoraphobie et la phobie sociale. Mais quelle différence existe-t-il entre ces deux phobies ?

Qu’est-ce que l’agoraphobie ?

L’agoraphobie est un trouble anxieux qui réside principalement dans le fait que les personnes qui en souffrent ont peur des endroits ou des situations qui pourraient provoquer la panique et faire en sorte qu’elles se sentent piégées, impuissantes ou embarrassées.

Qu’est-ce que la phobie sociale ?

La phobie sociale consiste en la panique qui amène le sujet à se retrouver dans une situation où il y a des gens qui, selon lui, peuvent le juger. Ce trouble découle de la peur d’interagir dans des situations ou des événements sociaux.

Différences

Les causes sont différentes

Bien que les deux puissent partir d’un phénomène traumatique du passé, l’apparition de l’agoraphobie peut être localisée dans une attaque de panique à l’extérieur de la maison. Cette expérience traumatisante marque beaucoup la personne, qui à partir de ce moment a très peur que cela se reproduise. La peur naît de ne pas être dans un endroit sûr.

Au contraire, l’origine de la phobie sociale est généralement multifactorielle. Cela peut provenir d’une expérience traumatisante où ils se sont sentis gênés ou humiliés quand ils étaient petits. Elle apparaît généralement à l’adolescence et peut être à l’origine de parents surprotecteurs. Ils ont peur des situations sociales parce qu’ils ont peur d’être jugés.

Les symptômes sont différents

Le trouble agoraphobe répond à des causes psychologiques dues à un état cognitif qui rend la personne en alerte excessive. C’est précisément cette peur d’être exposé à des endroits qui ne lui semble pas sûrs qui suscite une réponse physique intense qui provoque des sueurs, des évanouissements, des essoufflements, des palpitations et même des vertiges.

Si la personne est accompagnée, les symptômes diminuent ou disparaissent. Ceux de l’agoraphobie sont les suivants :

  • Peur ou anxiété dans les transports en commun, les espaces fermés et ouverts, devoir faire la queue ou attendre, et être seul et loin de chez soi.
  • Pensées intrusives liées à la difficulté de s’échapper d’un endroit stressant.
  • Peur de panique ou d’autres symptômes impliquant de la détresse et une incapacité.
  • Avoir peur de mourir

En revanche, si les personnes souffrant de phobie sociale peuvent présenter les mêmes symptômes physiques que celles qui souffrent d’agoraphobie, il y a une différence notable entre les symptômes. Les sujets attents de la phobie sociale ont l’impression que leur esprit se vide, ils ont une certaine rougeur et leur voix tremble. Les symptômes de la phobie sociale comprennent :

  • Peur des situations où ils se sentent jugés.
  • Angoisse de se sentir honteux ou humilié.
  • Peur que les autres remarquent qu’ils sont anxieux.
  • Évitez les situations où ils peuvent être le centre d’attention.

Les traitements sont différents

Les deux troubles peuvent être traités par psychothérapie en utilisant le modèle cognitivo-comportemental. Mais dans l’agoraphobie, le modèle d’intervention repose également sur l’exposition progressive aux situations génératrices d’attaques de panique afin que le stimulus stressant disparaisse.

Dans le cas de la phobie sociale, le même schéma de désensibilisation aux stimuli stressants (dans ce cas, le contact social) est suivi. De plus, il est également important qu’il se concentre sur le renforcement de l’autonomie du patient et qu’il l’aide à prendre confiance en lui-même, lui apprenant à reconnaître les pensées négatives qu’il a à son sujet afin de les modifier.