Un salarié porté ou un consultant en portage salarial est un travailleur qui est assez différent des autres. En effet, il bénéficie d’une protection sociale, mais aussi d’un accompagnement complet. Le plus gros atout est qu’il profite une indépendance complète au niveau de son organisation et sa stratégie commerciale. On est donc en face d’un statut pouvant être qualifié d’hybride, présentant plusieurs avantages pour un salarié voulant de l’autonomie ou un freelance qui a besoin de plus de sécurité.
Qu’est-ce qu’un salarié porté ?
Un consultant en portage salarial est un professionnel autonome qui exerce une activité avec un contrat de travail qu’il signe avec une société de portage. On parle ici d’un statut spécifique qui se situe parfaitement entre la libre entreprise et le salariat classique. Ce type de travailleur doit avoir une certaine expertise et d’un bon savoir-faire dans le secteur de l’organisation ou gestion d’entreprise ou encore des services. C’est par son propre chef qu’il négocie puis réalise les missions de son choix. En contrepartie, il perçoit une rémunération qui a été établie en fonction des tâches réalisées ainsi que des modalités négociées en amont avec l’entreprise de portage.
En outre, il faut savoir que depuis l’ordonnance du 2 avril 2015, tout type de travailleur peut avoir le statut de consultant en portage salarial. La seule condition est qu’il justifie d’une expertise suffisante dans le cadre de son activité. Il doit aussi avoir un niveau d’autonomie idéal, lui permettant de se faire des clients en utilisant ses propres moyens.
Qu’en dit la loi ?
Lorsqu’on signe un contrat de travail en CDI ou en CDD et une convention de portage salarial, on a des obligations et des droits envers la société de portage et envers les clients pour lesquels on réalise des prestations. Un salarié porté est ainsi engagé à respecter toutes les modalités qui ont été convenues avec l’entreprise de portage. Et même si une certaine indépendance lui est attribuée, le consultant est un salarié d’entreprise assujetti à un lien de subordination. Cela signifie qu’il doit rendre des comptes à son employeur. Dans le cas où des engagements ne sont pas respectés, la rupture du contrat de travail est le principal risque qu’il encoure. Dans le pire des cas, une poursuite judiciaire peut être entamée par la société de portage.
Néanmoins, les obligations d’un salarié porté s’accompagnent de droits. En effet, puisque celui-ci est signataire d’un contrat de travail, il est donc protégé par le Code du travail. Outre la rémunération, il profite aussi d’un accompagnement personnalisé, d’une mise en réseau et des formations. L’objectif est de lui donner l’occasion de développer son activité dans les règles de l’art.
Pour quelles raisons devenir un salarié porté ?
Le portage salarial a un succès important du fait qu’il combine parfaitement les atouts du salariat classique et du statut de travailleur indépendant. On dispose donc à la fois d’une plus grande liberté d’organisation et d’une sécurité optimisée. Les avantages sont nombreux.
Pas de démarche de création de statut d’entreprise
La création d’une entreprise requiert la réalisation de différentes démarches, incluant la rédaction des statuts de celle-ci. Mais ici, puisque le travailleur est considéré comme un salarié d’entreprise, il n’est pas tenu de passer par toutes ces formalités. Son travail peut démarrer dès que la signature de la convention et du contrat de travail a été effectuée.
Ne nécessite aucun engagement de fonds personnels
En tant que travailleur en portage salarial, il n’y aura aucune structure à créer et à gérer. Un salarié porté n’a aucunement besoin d’apporter une contribution financière. D’ailleurs, aucun capital social n’est à constituer ni à déclarer.
Devenir son propre patron
La principale motivation de certains salariés dans le fait de monter leur propre entreprise est la liberté d’organisation. Avec un statut de salarié porté, on choisit ses modalités d’intervention, sa clientèle et ses missions.
Un planning flexible
À la différence des salariés classiques, un consultant en portage salarial dispose d’une liberté totale dans la gestion de son temps. Dans ce cadre, il n’a pas de compte à rendre à l’entreprise de portage. L’objectif est qu’il réussisse ses missions en suivant les modalités définies préalablement.
Des cotisations à la retraite
En tant que salarié porté, la société de portage doit donc verser des cotisations dans les caisses de retraite. Cela permet ainsi au consultant de valider des trimestres, au même titre que les salariés conventionnels.
Des indemnisations chômage
Un salarié porté cotise aussi à l’assurance chômage. Dans le cas où son contrat vient à prendre fin, suite à un manque de mission par exemple, il pourra bénéficier d’allocations de chômage. Attention, il faut cependant qu’il ait totalisé le nombre d’heures de travail minium légal.
Une possibilité de se consacrer à son activité uniquement
À la différence d’un travailleur indépendant, un consultant en portage salarial ne se soucie aucunement de tâches administratives. Ce qui signifie qu’il est en mesure de se consacrer pleinement sur son cœur d’activité.
